Frise chronologique DIY


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Cela fait quelques années que j'utilise une frise historique "Do it Yourself". Ce n'est pas forcément "Instagramable" mais terriblement efficace et appréciée par les élèves. En passant de classe en classe, je tombe rarement sur une frise claire, lisible et qui fasse sens. Tout est très dense et peu lisible.

L'intérêt que je trouve à construire notre propre frise, c'est l'implication des élèves. Chaque élément est discuté et rappelle des éléments étudiés en classe.


Les étapes

1.  Qu'est-ce qu'un évènement historique ?

La première étape, en septembre, c'est de se demander ce qu'est un évènement historique. Nous présentons le projet aux élèves : créer notre frise historique de classe. Il faut donc distinguer ce qui est un évènement historique de ce qui ne l'est pas.

2.  Quel évènement que vous avez connu vous a le plus marqué ?

Mise en avant des évènements des élèves. C'est l'occasion d'accrocher des évènements plus actuels et qui parlent aux élèves. Ils s'approprieront davantage la frise de classe et la notion d'évènement qui marque un société.

3.  Faire participer les parents

Comme les élèves sont jeunes, il apparait nécessaire de demander de l'aide à la génération des parents. Nous leur demandons l'évènement marquant pour eux ainsi que le Président de la République qui était en fonction quand ils avaient 18 ans. Cette étape est l'occasion de favoriser les échanges entre les enfants et leurs parents. On demande aux élèves de raconter à la classe ce qu'ils ont appris de leur mère et de leur père.



4.  Faire participer les grand-parents et arrière-grand-parents

Même procédés avec le reste de la famille. Les papis et mamies, les arrière-grand-parents sont ravis de pouvoir participer et d'échanger avec leurs petits enfants pour la construction de la frise de classe. À chaque fois, c'est l'occasion d'aller plus loin dans le temps grâce aux générations les plus anciennes.

5.  Les évènements déjà étudiés

À partir de là, nous convenons que, pour aller plus loin dans le passer, il faut faire appel aux historiens. On se demande alors comment nous proviennent ces informations : transmissions orales, écrites, découvertes scientifiques, ... Il sera possible ensuite de placer des évènements étudiés dans l'année mais aussi ceux que les élèves ont vu les années précédentes. 

6.  Et après ?

Après, il y a plusieurs situations :

  • À chaque événement historique étudié, nous rajoutons des visuels sur notre frise. 
  • Les autres matières sont également l'occasion de l'alimenter : quand nous découvrons des artistes, des inventions, des scientifiques, ... C'est alors le moyen de placer des objets, des oeuvres dans le temps, et de les mettre davantage en perspective. 

Au final
  • Une frise dynamique
Nous obtenons une frise dynamique qui évolue au fil des apprentissages et qui fait sens pour les élèves. Tout ce qui est affiché sur la frise a été étudié par l'élève.

  • Échanges familiaux
Les familles sont impliquées, des partages sont favorisés. Beaucoup de familles me font part du plaisir qu'ils ont eu à participer.
  • Quand on garde les élèves deux ans
Quand on garde les élèves deux ans, il n'est pas nécessaire de refaire l'opération l'année suivante. La frise va s'enrichir encore plus.



Organisation

Je vous ai joint en début d'article toutes les images que j'utilise jusqu'à présent (exceptées celles plus spécifiques qui concernent des projets en art ou en sciences par exemple). J'imprime et je plastifie celles qui sont apportées par les élèves et leur famille, et bien évidemment celles que j'apporte durant l'année. Il faut donc en créer quelques unes selon les retours que proposent les élèves. Il est aussi parfois nécessaire de faire des choix et de ne pas tout retenir.

Je fixe ensuite une cordelette le long des murs, tout autour de la classe avec une agrafeuse murale. Le défi est ensuite de déterminer quelles distances on utilise pour chaque période. A chaque angle, je crée un noeud avec la corde pour indiquer qu'il y a du temps qui passe et que l'on change de référence de temps. On essaye malgré tout de laisser des longueurs plus grandes pour le Moyen-Âge, puis pour l'Antiquité, puis pour la préhistoire et enfin un espace pour la création des premières formes de vie. Tout ça devient un peu un casse-tête. Le tout est de montrer que nous avons placé des évènements sur une période dense et qu'il y a un temps encore plus long dans le passé. Certains pans de murs seront ainsi allégés (Ouf ! Mes autres affichages sont sauvés).

À vous de voir si vous souhaitez intégrer les parties antérieures à la préhistoire. Pour ma part, je le fais. C'est une séance supplémentaire et de nouvelles discussions intenses garanties. 

Le plus dur dans ce travail est de faire stopper les élèves qui veulent sans cesse ajouter des nouveaux évènements.



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