L'élève est capable de mémoriser la suite des nombres au moins jusqu'à 30. Il apprend à se repérer dans un tableau en utilisant lignes et colonnes. Il est également capable de lire de plus en plus de nombres en associant nom de dizaine et nom d'unité.
Le château des nombres est un support motivant pour les élèves de GS. Nous l'utilisons en groupe classe, en atelier ou en activité autonome. Il permet d'observer l'organisation de notre suite numérique. On y voit la récurrence de la position des unités dans chaque colonne, mais on remarque aussi qu'il faut toujours aller jusqu'à 9 avant de passer à la dizaine suivante.
Les élèves s'exercent à compter le plus loin possible. Ce rangement des étiquettes les force à compter jusqu'à la dernière colonne. Puis ils bloquent à la dizaine inconnue. La ligne de 10 à 19 pourra poser plus de problèmes que la ligne des 20 ou des 30 par exemple : reconnaître 11, 12, 13, 14, 15, 16 n'est pas si aisé. Mais la comptine numérique est souvent maîtrisée jusque là en début d'année à force de compter les présents en Petite et Moyenne Section.
- Ranger la ligne des 20 dans l'ordre, de 20 à 29, sur une table (puis lire et faire deviner la suite).
- Repositionner sur le tableau une ligne (ou une colonne) avec toutes les autres étiquettes déjà placées.
- Positionner 2 lignes avec les autres étiquettes déjà présentes (celles des 40 et des 70 par exemple, 4 et 7 pouvant être confondus).
- Positionner des lignes sans qu'aucune autre étiquette ne soit déjà en place. Cela implique plusieurs compétences : comprendre qu'il faut ranger sur une ligne et non en colonne, classer les étiquettes de la plus petite à la plus grande, trouver la bonne ligne.
- Positionner des étiquettes isolées les unes par rapport aux autres.
Le château des nombres
La comptine jusqu'à 12 (document joint ci-dessus) permet d'aider les élèves ne maîtrisant pas encore la comptine numérique jusqu'à 10. On l'utilise également pour la lecture de ces nombres. On chante "1, 2, 3 nous irons au bois ... " avec les élèves en montrant les nombres lus. Puis, avec une feuille ne laissant apparaître qu'un nombre (cachant les autres), on demande à l'élève de lire le nombre visible.
Décomposition des nombres
Voici un outil que vous connaissez peut-être déjà. Il s'utilise de la maternelle au CM2 ... En GS, j'utilise essentiellement les unités et les dizaines, mais je peux rapidement repérer des élèves capables de lire des centaines. Quand ils commencent à comprendre le procédé, il est aisé d'avancer jusqu'aux milliers.
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Disposer les cartes en vrac et demander de composer un nombre. Pour s'entraîner à lire les étiquettes, on demande aux élèves, chacun leur tour, de nous trouver une carte. Puis on fait le chemin inverse : on demande à propriétaire d'une carte de la reposer au centre.
Certains élèves peuvent placer le 9 à droite du 30 pour donner 309. Rapidement, ils comprennent qu'il faut placer l'unité "sur le 0" (des unités). D'autres qui ont vu qu'il fallait superposer les cartes peuvent le placer sur le 3 des dizaines et réaliser 90. Quand on leur demande de lire, ils s'aperçoivent que ce n'est pas 30.
Pour aider à la lecture du nombre, on dispose l'unité sous la dizaine en alignant bien unité avec unité. Puis on lit les deux étiquettes l'une après l'autre pour faire "trente-neuf".
Enfin, on retourne la carte choisie du château des nombres pour vérifier que c'est bon. Si c'est juste, l'élève gagne la carte.
Placées dans un tiroir des ateliers autonomes, les élèves peuvent prendre les étiquettes "centaines" (puis "milliers") si je leur ai présentées. Ils viennent me voir, m'annoncent ce qu'ils ont composé. Je peux également leur demander de m'apporter un nombre que j'ai choisi.
Boulier
- Que faire ?
- Faire compter combien de perles il y a sur chaque barre.
- Puis faire simplement deviner un nombre de perles que l'on déplace.
- Montrer le boulier puis enlever la quantité demandée de plus en plus rapidement afin d'obliger les élèves à trouver une stratégie : une barre entière moins une c'est 9, 2 barres entières c'est 20, ...
- Le travail avec le boulier vient compléter le château des nombres et les étiquettes décomposition. La base 10 s'acquiert progressivement, de même que l'association de plusieurs dizaines à un nombre d'unités.
- Il se fait essentiellement en regroupement après des phases d'ateliers.
- Les élèves peuvent l'utiliser en autonomie.
- Intéressant pour le travail de remédiation en petit groupe de besoin.
BILAN DE FIN D'ANNEE
Après avoir utilisé régulièrement tous ces outils, mes élèves étaient capables de réaliser l'exercice suivant :
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Les 3/4 des élèves le réussissent. Plusieurs autres ont besoin de s'exercer encore un peu. Un seul est encore éloigné de cette compétence. Egalement, nombre d'entre eux parviennent à bien écrire des nombres de plus en plus complexes grâce au château des nombres et aux étiquettes de décomposition.
Les élèves doivent compter le nombre total de perles et écrire le résultat.
L'adulte fait passer les élèves un par un pour regarder s'il compte de 10 en 10 ou de 1 en 1, mais également pour corriger le total écrit si celui-ci ne correspond à ce que l'élève avait calculé.
Ils étaient nombreux à produire le résultat ci-dessous :
Ils sont de moins en moins à compter de 1 en 1. Ils s'aperçoivent rapidement que c'est trop long et changent de stratégie :
Ci-dessous, l'élève ne compte que jusqu'à 14 la comptine numérique mais se débrouille bien dans l'ensemble, même pour les plus grands nombres. Pour 21, on voit l'apport des étiquettes de décomposition. Il écrit 20 et rajoute 1 par-dessus le 0, à la place des unités :
Merci énormément pour tout cet apport théorique ainsi que pour les documents. C'est exactement ce que je cherchais sans trouver l'équivalent ailleurs. Merci beaucoup
RépondreSupprimerAvec plaisir. Ça me rappelle de très bons souvenirs de GS :)
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