S'il nous est rappelé l'importance d'utiliser la dictée régulièrement, il est nécessaire de s'interroger sur l'objectif que nous avons quand nous usons de cet outil.
Il existe plusieurs formes de dictées et elles n'ont pas toutes les mêmes objectifs. Si cet outil sert fréquemment d'évaluation, il peut également être au service de l'apprentissage. On peut ainsi aborder la dictée comme le moyen de mettre en place une séquence sur quelques mois, le recours à chacune d'entre elles permettant de favoriser l'automatisation et la mémorisation des règles orthographiques.
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- Pour l'évaluation
- Dictée référence
- Dictée noircie
- Pour l'apprentissage, la zone de doute
- Dictée guidée
- Dictée négociée
- La copie (qui n'est donc plus vraiment une dictée)
La dictée référence
Avec un même texte reprenant les règles orthographiques étudiées sur une période, donné comme évaluation initiale et comme évaluation finale, on évalue les progrès de chacun. Il faut avouer que les résultats du deuxième essai ont plutôt intérêt à être en progrès sinon cela signifie que l'on a mal travaillé. Mais presque toujours, il y a des progrès.
Les critères d'évaluation doivent être multiples car on ne fait pas la moyenne de toutes les compétences orthographique. Il est important de mettre en avant les capacités dans chaque domaine. Je prends souvent l'exemple de l'élève allophones qui a des difficultés avec certains sons mais qui a parfaitement intégré les règles d'accord. Les nombreuses corrections en rouge et la moyenne d'une évaluation unique ne mettrait pas en avant les compétences développées.
La dictée noircie
C'est le moyen de différencier le travail pour chaque élève avec une même dictée. Ici, l'élève cache les parties du texte qu'il pense arriver à écrire sous la dictée. L'élève doit ainsi prendre du recul sur ses compétences.
La dictée guidée
Cette dictée permet de porter l'attention de l'élève sur des éléments précis afin qu'il établisse une zone de doute dans laquelle il va s'interroger.Dans la très courte dictée ci-dessous, on observe que le simple fait d'entourer les déterminants permet aux élèves de se corriger seuls. Il s'agit ici d'instaurer des automatismes. On s'aperçoit tout de même, qu'à ce stade de la progression, la terminaison -ent n'est pas encore parfaitement ancrée chez plusieurs élèves (avec un GN en sujet). Le guidage a permis à l'élève le plus à l'aise des trois, de corriger la terminaison de son verbe.
Avant
Après
Avant
Après
Avant
Après
La dictée négociée
Cette dictée se fait en groupe afin de favoriser les échanges et les justifications autour des choix orthographiques.
La copie
Si on ne parle plus ici de dictée, le travail s'y rapporte et permet de construire des stratégies de mémorisation de l'orthographe et d'automatiser certaines règles. Relire sa dictée est une consigne qui peut souvent être donnée en fin de production, mais cette tâche peut être très compliquée et ne donne pas souvent les résultats escomptés si ce n'est qu'elle apporte des habitude de relecture. Quand un élève décide d'écrire un mot d'une certaine façon (erronée), il est fort probable qu'il ne repère pas l'erreur lors de sa relecture car sa logique l'avait conduit à faire ces premiers choix orthographiques. Si la dictée guidée est un moyen d'accompagner les élèves dans leur prise de recule sur l'écrit, la copie est une autre possibilité. Elle permet de prendre du recule sur un texte que l'on sait sans erreur afin d'en analyser les choix orthographiques.La mise en place d'un travail progressif est alors assez simple.
Parce que copier n'est pas une tache aussi aisée qu'il n'y parait, un travail peut être très bénéfique sur ce domaine. L'ouvrage Scriptum saura trouver sa place dans votre bibliothèque.
La copie différée est le moyen que j'apprécie beaucoup pour analyser les compétences de chaque élève et éventuellement organiser des groupes de niveau. Le nombre de mots justes par observation donne des indications particulièrement intéressantes pour chacun.
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